Agence Nationale de la Sécurité du Médicament

Migration de l’implant contraceptif Nexplanon dans l’artère pulmonaire : bilan et nouvelles recommandations

L’ANSM surveille depuis 2016, de façon ciblée, le risque très rare mais grave de migration dans l’artère pulmonaire de l’implant contraceptif Nexplanon. Le dernier bilan national de pharmacovigilance fait état d’une diminution du nombre de cas de migrations depuis le renforcement des mesures de réduction du risque en 2020, suggérant un effet positif des actions que nous avons engagées. Toutefois, de très rares cas continuent d’être rapportés. Nous rappelons donc aux professionnels de santé l’existence de ce risque et les mesures permettant de le réduire.

Rappel des mesures de réduction des risques

Comment réduire le risque de migration de l’implant ? 
La migration de l’implant serait notamment liée à une insertion incorrecte : trop profonde et/ou trop proche d’une structure vasculaire (artère, veine).

Nous rappelons aux médecins généralistes, gynécologues et sages-femmes l’importance de se former en présentiel aux techniques de pose et de retrait de Nexplanon. 

Lors de la consultation pour la pose de l’implant, le professionnel de santé doit remettre la notice, une carte d’alerte et une brochure à la patiente. Il doit également vérifier lors de la pose et à chaque consultation de suivi que l’implant est bien palpable. La patiente devra être sensibilisée au risque de migration et être capable de palper elle-même l’implant. 

Nous rappelons également que toute contraception doit faire l’objet d’un suivi annuel. 

Comment savoir si l’implant a migré ? 
Les personnes portant un implant doivent vérifier régulièrement (1 à 2 fois par mois) que l’implant est toujours en place sous la peau. Si l’implant n’est plus palpable ou semble avoir bougé, il est important de consulter rapidement un professionnel de santé.

De même, si une personne porteuse d’un implant a des symptômes évocateurs d’une migration pulmonaire : douleur thoracique et/ou des difficultés respiratoires, toux, parfois avec du sang dans les crachats (hémoptysie), elle doit consulter un médecin.

ANSM, 17/06/2025