De nouvelles données sur le risque de méningiome associé à la prise de progestatifs en contraception orale
Le 18 décembre 2024, le groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE a présenté au comité scientifique temporaire (CST) “Contraception orale et risque méningiome” de l’ANSM, les résultats de sa dernière étude sur le risque de méningiome chez les femmes exposées à un progestatif en contraception orale. L’étude ne montre pas de sur-risque de méningiome pour les femmes utilisant une contraception contenant du lévonorgestrel seul ou combiné à l’éthinylestradiol. Elle met en évidence une augmentation très faible du risque pour les contraceptions à base de désogestrel seul lors d’une utilisation prolongée chez les femmes de plus de 45 ans. Compte-tenu de ces résultats, et dans l’attente des mesures à venir début 2025, nous émettons des recommandations préliminaires d’utilisation de ces contraceptifs oraux et de surveillance des femmes qui y sont exposées.
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Si une de vos patientes sous désogestrel présente des signes évocateurs de méningiomes, nous recommandons de lui faire réaliser une IRM de contrôle
En cas de découverte d’un méningiome chez une patiente sous désogestrel, arrêtez le traitement et orientez-là systématiquement vers un neurochirurgien. En cas d’antécédent de méningiome ou de méningiome existant, une contraception progestative ou un traitement progestatif ne doivent plus être utilisés.
Avant toute prescription ou changement de contraception progestative, nous recommandons de vérifier les traitements antérieurs par progestatifs utilisés par votre patiente et leur durée d’utilisation. Il faudra évaluer avec la patiente la contraception la plus adaptée à sa situation au regard de ces informations.
Chez une femme, la contraception doit être revue annuellement au regard de son âge, de son mode de vie et de ses antécédents.
Le désogestrel a une AMM dans la contraception uniquement et ne doit pas être utilisé comme traitement hormonal de la ménopause.
ANSM, 20/12/2024